Tapages, c'est les attardés de l'avant-garde. Tapages, c'est du réchauffé, parce que la cuisine c'est pas notre truc. Tapages, c'est ceux qui croient qu'on a encore un corps en état de fonctionner. Tapages, c'est ceux qui pensent que le poème est un corps en action.
et dans la cuisine on peut cuire l’ensemble des ingrédients qui font mélangés mêlés dans les têtes – oui ce sont des récipients accueillants assez pour tout ce qu’y jette l’époque – le plat du jour la représentation totalitaire du jour qui croit tenir...
la cuisine se contredit dans chaque assiette d’abord elle se dit puis elle se contredit mais d’une façon telle que dire et contredire convergent paraissent simultanés je ne cesse de m’asseoir face à toi d’un face qui est un dedans je ne sais ce que c’est...
j’ai dis viens dans ma cuisine et je le disais sur un très vieil air de blues ainsi ce qui passait de bouche à oreille ici prenait l’air d’une réalité concrète car entre toi et moi un siècle pouvait faire défiler ses images de vaguement le règne du bois...
la cuisine ne suit pas de recette la cuisine ne répète pas les savoir-faire la cuisine continue d’inventer un rapport matériel à sa propre destitution car cette cuisine ne peut appeler notre réunion que si en elle brûle l’institution des recettes et des...
lisant cuisine tu ne sais si je dis un lieu ou un faire ou l’un part l’autre une destitution puisque je peux faire une cuisine avec simplement le déplacement de l’air que suscite chaque début de geste et je peux aussi perdre le métier en détournant de...
Apprendre que son amour sort des urgences et se tord encore de douleurs au ventre doublées de saignements Rien de visible à l’échographie Annonce sa ferme intention de divorcer Si tu pars je me suicide dit-il Mots poisons et autres horreurs jetées à sa...
ça tu ça me tu ça nous ça ça ça tu ture tuer ça n'est pas qu'est-ce que tu dis ? Rien que ça me tu qu'est-ce que tu dis ? Tout tu Mais qu'est-ce qu ? Que ça tu que ça crime que ça mort que ça moi que ça rime que ça mour que ça mi que ça ri que ça re que...
Je vous adresse ce message collectif qui fait suite à celui envoyé le 6 juin dernier. D'une manière où d'une autre vous avez manifesté de l'intérêt pour ce questionnement, mais si ce message vous importune et si vous ne souhaitez pas être tenu informé...
je dis : un matin dans la nuit un matin je dis toujours dans la nuit étirer l’impossibilité du matin du matin dans la nuit étirer de chaque instant la nuit étirer étirer étirer la voix + la pensée + le désir + l’attente d’un matin qui jamais dans la nuit...
13 janvier . – Rien n’est plus doux que d’écrire pour soi, la nuit tombée, à la lumière d’une lampe. 9 février . – Je vis à l’ombre du monde. 20 février . – La nuit m’enveloppe. 2 mars . – Rêve. – Je marche lentement le long d’une falaise, émerveillé...
ce que l’on se raconte, pour étancher le temps. la peur. l’ennui et. ce que je tais encore et pour des siècles et des siècles ici, rien d’autre que l’agonie d’un monde je t’écris ce rien, tout ce que je tais je t’écris la guerre ceux qui me tuent, me...
fils, mon très cher fils, tout ce que je t’écris un matin cesser ton corps. cette idée de la ruine et puis (temps, attente, recommencements), un matin seulement le dernier cesser. ce qui ne peut plus, la dislocation de chaque seconde sous ta peau le désastre...
je te tairai ne rien dirécrire, comment ne pas avancer dans cette langue et ces siècles, ce très silence encore. ce qui déborde l’os et la patience plus rien. plus rien et plus jamais, fils, cher fils que le désastre sème encore que le désastre. rien...
sur la berge encore ne pas /// ou encore ///////////// dirécrire tu t’es assise ///////////// instants après instants coulaient //// aux petits matins /// aux petits matins le vent toujours ///// la berge //// aux petits matins ////// ne pas dirécrire...
tu t’es assises toujours ici le même endroit ///// le même geste désespéré ////// tu t’es assise en te disant //// qu’un maintenant vaut bien deux lendemains////////// qu’un maintenant //// et tant d’autres jamais //////// tu t’es assise au désespoir...
écoutez-les / écoutez-les / chaque jour / écoutez-les encore / écoutez-les un peu / chaque matin / écoutez-les chaque matin / écoutez-les / ils n’ont rien à vous dire écoutez-les / écoutez leur vide écoutez / leurs poitrines creuses / et faibles / écoutez-les...
ne pas cesser ne pas s’arrêter [ ] commencer contre [ ] la langue contre la langue ceux [ ] qui [ ] de jour en jour [ ] qui [ ] travaillent la langue [ ] contre la langue travaillent [ ] la destruction d’heure en heure [ ] travaillent [ ] votre dislocation...
Bonjour, Je me permets d'envoyer ce message, afin de vous communiquer la charte de ALORS, collectif de veille et d'action en Lorraine pour l 'a rt, a doptée à l'unanimité lors de la dernière plénière du 3 septembre 2012. Nous vous invitons à en prendre...
Y — l’amplitude d’un 625ième tiret se replie derrière un 1 225ième fil invisible qui tisse la trame d’une 9ième fréquence pour balayer un écran avec le fond d’une 25ième image — ampère candela coulomb farad grammes hasart henry hertz joule kelvin kilos...
T T Es-tu pratique ? Une abstraction concrétise l’activité d’une vingtième impossibilité théorique Je règle l’action d’un abécédaire sur ma mesure expérimentale de vos vingt-six pages usuelles Es-tu précis ? Je définis la valeur de mon art avec un nombre...
vous nous entendez encore, tandis que nos cris encore, s’étouffent dans l’acier, et la pierre. que vos jours désespèrent se disloquent, et que d’autres vous disent quoi penser. ici, il s’agit de plus qu’une guerre. de plus qu’un anéantissement. ici chaque...
ici, nous nous taisons pour respirer. l’air nous manque, les poumons se paralysent : des fleurs de nerfs, des forêts de tendons, poussent tout autour de nos corps. ici le paysage est celui du massacre, de l’inacceptable, du trop longtemps accepté. de...
se briser contre les murs, disloquer les : maçonneries de chairs ici, plus avant tomber, plus en-dessous que vivre, chaque respiration amorcée chaque. ici les fusils, bombes, mitraillettes, molotov, et cette façon plus qu’ancestrale, plus qu’industrielle,...
Ça commence ici pas très loin ça commence où quelques années le néant pas très loin pas très loin et les années ou les secondes ou juste le temps de, et les années comment les vides s’entrechoquent comment les vides ça se mélange fusionne explose s’entrechoque...
nous avons marché chacun à notre rythme chacun selon ses enjambées et par-delà le monde par-delà la souffrance le quotidien l’impasse des jours creux nous avons marché et appelé et crié quand souvent plus rien ne crie quand souvent plus rien nous avons...