Tapages, c'est les attardés de l'avant-garde. Tapages, c'est du réchauffé, parce que la cuisine c'est pas notre truc. Tapages, c'est ceux qui croient qu'on a encore un corps en état de fonctionner. Tapages, c'est ceux qui pensent que le poème est un corps en action.
Please don’t let me be misunderstood
Je voit dans ton visage un œil
Qui voit dans mon visage un œil
Qui voit un œil dans tous les visages
Et je regarde le silence de cet œil
Démultiplié autour de toutes ces bouches
Closes
Je n’existe pas dans le reflet de ton œil
Ni dans ta bouche morte ni dans aucune bouche
Ni aucun œil le mur est muet l’arbre sec
La chandelle éteinte et je ne sait pas qui
Ecrit ces lignes courbes sur une page
Aussi inexistante que moi
Please don’t let me be misunderstood
Tu es obligé de voir ma face cachée
Le vide au creux de l’œil silencieux
Qui n’a pas de langue la bouche
Grise inexpressive qui se cache
Dans le rouge à lèvres parce que je
Suis l’humain sans visage qui dit
Je sans savoir qu’il n’a pas de lèvres
Please don’t let me be misunderstood
Où est-elle la voix de je ? La voix
Perdue dans l’œil noir et le silence
Dressée au creux du visage
La voix gorgée de sang qui palpite
Près de la chandelle fragile et libre ?
Please don’t let me be misunderstood
J’entends la voix de mon œil s’éclairer
Déglutir et crier que la page est tâchée
De sang frais recouvrant le gris du visage
Qui est tous les visages
Ne sais-tu pas que je suis humain ?
You understand me now