Tapages, c'est les attardés de l'avant-garde. Tapages, c'est du réchauffé, parce que la cuisine c'est pas notre truc. Tapages, c'est ceux qui croient qu'on a encore un corps en état de fonctionner. Tapages, c'est ceux qui pensent que le poème est un corps en action.
Du courage, pour disloquer le corps le mortier le mur, disloquer briques après briques cette distance, et que le regard perce comment fuir dans la langue. Du courage : pour disloquer. Du courage il en a fallu pour s’échapper échapper fuir, déserter, laisser tout cela aux autres ceux qui, du courage il en a fallu, beaucoup, du courage pour avancer courir laisser derrière nous courir. Cette histoire mes frères camarades cette histoire d’enfermements, que nous croyons involontaires ce que nous pensons être : la fatalité. Un matin jusqu’au soir nous avons fui sans un regard sans un, un seul juste un regard sans un, nous avons fui couru laissé loin très loin derrière nous. Nous ne nous sommes jamais retournés jamais sans un, nous avons refusé de : devenir nos propres sentinelles, de devenir, cette tremble ce regard des ent(r)ailles.