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Tapages, c'est les attardés de l'avant-garde. Tapages, c'est du réchauffé, parce que la cuisine c'est pas notre truc. Tapages, c'est ceux qui croient qu'on a encore un corps en état de fonctionner. Tapages, c'est ceux qui pensent que le poème est un corps en action.

Nous n'avons pas eu peur (2), de Yannick Torlini

 

 

[ comment nous ; le sable ]

dans le soir à terrer ce désert comment nous le sable et plus rien que le désastre plus rien que nous à terrer dans le soir la peur et le vide que nous [     ] à terrer à saisir nos mains de ne plus voir (la nuit la peur) à saisir nos mains de déserter comment dans le sable nous pelletées après pelletées le silence le sable

 

 

 

 

[ cette violence ; déserter ]

nos langues dans le sable nos langues de ne plus voir [      ] cette nuit instants après instants nos langues (dans ; dans) (nous n’avons-nous) [       ] dent après dent après grain après grain cette nuit comment le désert la nuit comment [     ] la guerre déserter cette violence du fond du corps du fond du [      ] vivre cette violence enfin dans nos (dire/parler/ressembler/rassembler) cette violence [                     ] pourtant : nous n’avons jamais eu peur jamais eu ni hier ni [     ] maintenant jamais

 

 

 

 

[ croire le fracas ; se rassembler/ressembler ]

plus jamais ni hier jamais plus cet affaissement des mondes cet écroulement du corps à croire [      ] que le fracas lorsque tout absolument tout (et la peur) à croire se disloque [     ] à croire que le fracas et nos devenirs à rassembler/ressembler (se)

 

 

 

 

[ à croire que ; au fond jamais ]

lorsque la nuit dans notre dos et nos attentes [     ] la nuit dans notre dos venue lorsque la nuit à croire que [     ] ces histoires de peur (venue pas venue) ces histoires de [     ] désespoirs du fond du corps (de désespoirs) au fond du corps jamais (plus la peur plus) à croire que d’autres désastres d’autres guettent à croire que le monde reste (encore) à trouer

 

 

 

 

[ ce monde ; le regard ]

ce monde à blanchir nos os ce monde à [      ] trouer ce qu’il nous reste de regard ce monde enfin (la peur nous/noue/l’angoisse) à croire que nous avons par trop accepté [      ] par trop ce monde de ne plus voir et trop accepté [      ] le sable la terre et la peur de cette nuit qui nous traverse (le visage le ; regard ; ce monde)

 

 

 

 

[ à croire que ; à regretter le ]

lorsque quelque chose s’est éteint dans le soupir quelque chose à croire que la nuit était plus loin que la nuit quelque chose éteint dans notre dos (cette peur nous cette peur n’avons) à regretter le jour où la lumière a cessé où les branches ont tressé les ombres à regretter le jour à croire que [      ] plus rien ne viendra/voudra

 

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