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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 06:31

 

 

 

 

Pourtant tu dépends du miroir, tu y adhères presque, tu peux enfin voir ce qui se tramait sous le voile, entre le voile gazeux et le miroir. Rien de particulier, rien qui soit digne d’être remarqué, rien non plus de palpable, ni matière parasite ou intermédiaire, ni rugosité opaque. Rien.

 

 

Ce qui se produit entre le voile et le miroir, cela ne concerne peut-être que toi, on dirait que personne d’autre ni même toi lorsque tu l’examines de trop près, que personne ne peut y accéder, y toucher, ne peut se réfléchir là où le miroir tend, dispose, étale sa surface polie. On croirait en y songeant vraiment, que tu as été victime d’un mirage, que tu as été berné peut-être par un brouillard qui tenaillait l’esprit, voilant physiquement ton regard. Un brouillard que, en somme, tu parvenais à voir.

 

 

Et pourtant. Tu recules sûrement, quelques pas en arrière, tu penses à t’éloigner davantage et puis tu jettes à nouveau les yeux là où le miroir, ce jour-ci, ne répond pas.

 

 

La surface lisse se tient coite, brouillée comme à dessein, naturellement.

 

 

La surface lisse se garde de répliquer sa routinière chanson de soi, elle est posée là, de l’autre côté du voile et le voile, entre le miroir et toi, te conduisant chaque fois à un retour sur toi-même, à un voyage intérieur qui te ressemble à peine ; à une entrée dans ton paysage

 

 


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